Comme en métropole, le soleil est aux abonnés absents ; le temps est couvert, et les alertes fortes pluies sont renouvelées quotidiennement par Météo France.
La différence notable est que la pluie est à plus de 25°. Mouillés, mais en maillot et en short. Il vaut quand même mieux ne pas oublier le parapluie si on ne veut pas être rincé jusqu'aux os.
Bien entendu, plus de sorties" plage" ou "randonnée en montagne" pour le moment. Le week-end, on a plutôt tendance à rester à la maison ; ceux qui organisent des concerts en plein air croisent les doigts, mais se les mordent souvent.
Le décor n'est plus de carte postale. C'est le kash kasi, la saison des pluies. Il y en a encore pour plus d'un mois et demi. Et cette année est particulièrement humide et lourde.
Brume ; temps gris ; eh oui, sous les tropiques aussi ! |
Il pleut. Lumières allumées en plein jour, et baie aux teintes de saison. |
Vous avez bien vu : l'océan a une jolie couleur marron ; c'est la terre qui se déverse dans la mer. |
Mon domicile, côté montagne. |
Les ruisseaux et rivières n'ont donc plus la même couleur ; ils transportent des tonnes et des tonnes de boue rouge.
Évidemment, l'état plus que précaire des routes ne s'améliore pas pendant cette saison.
Voici une petite compil de ce que l'on peut trouver dans mon village ; et cette situation est loin d'être la pire.
La "route" pour rentrer chez moi ; au fond, ma fidèle twingo. |
Si le châssis de ta voiture est bas, dommage ! |
Pour aller à la Poste : bon courage |
Rue de la mairie |
Quartier Anteti (du haut) |
Quartier Coconi Selemani, devant la supérette. |
Les parapluies sont de sortie |
Rouler est donc un exercice périlleux. Et encore plus pour les deux roues pour qui un nid de poule rempli d'eau est un véritable piège qui ne peut que te jeter à terre.
Ma voiture, qui a la bonne idée d'avoir quatre pneus, en a déjà laissé deux. Taux de crevaison élevé.
Je ne suis plus aller traîner dans les bidonvilles depuis plusieurs semaines. Et les enfants de mon école habitent plutôt des maison en dur.
Mais les collègues d'autres écoles qui scolarisent une population vivant presque exclusivement dans des baraques en tôles voient les élèves arriver à l'école tout au long de la matinée. La boue dans les bangas salit tout. Et se laver le matin n'est pas l'opération la plus facile. Je vous laisse imaginer l'état des ruelles et des habitations en ce moment....
Mais tout cela n'est pas si grave. La saison sèche reviendra.
Une info qui permet de relativiser : un kwassa (pirogue) a encore coulé pas très loin d'ici en heurtant la barrière de corail. Une trentaine de passagers à bord essayant de rejoindre les côtes mahoraises, donc françaises.
Bilan : sept morts et un disparu. Sept sacs noirs sur la plage. Trois grands(des femmes) et quatre petits (des enfants). Ce ne sont sans doute pas les derniers.
Kwezi.
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