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mercredi 25 septembre 2013

n° 24 : Et si je disais un peu de mal du service communal !

Par Didier

Suis-je déformé à ce point que je vois le mal derrière chaque fonctionnaire territorial disposant d'un petit pouvoir ? Vous jugerez par vous même.
Deux exemples qui m'ont fait sourire en soupirant, et/ou m'ont exaspéré.

1/ La visite au service de l'état civil
J'avais besoin d'un document assez simple à se procurer.  Avec Françoise, nous allons donc jusqu'à la mairie. Il est 14 H45 quand nous pénétrons dans le bureau et la mairie ferme à 15 h. Il y a là un agent du service de l'état civil. Nous le saluons ; pas de réponse. Et nous lui expliquons notre demande.
Il nous sort le bon document, mais il porte l'en-tête de...la commune voisine. Avec une apathie totale, il recherche et trouve. Il ne reste plus qu'à remplir le feuillet, ce qui devrait nous prendre trois minutes à tout casser.
L'employé nous regarde alors, puis nous dit qu'il est déjà 14H50. Bref, il faudra revenir un autre jour avec le document rempli !

Second épisode donc : je retourne à la mairie deux jours plus tard avec le précieux formulaire. Il est 14h et l'activité bat son plein. Je frappe à la porte ; pas de réponse. Donc, je rentre.
Il y a là quatre fonctionnaires assis à quatre bureaux. Tous les huit (bureaux+ fonctionnaires) sont aussi sinistres les uns que les autres. Gris, poussiéreux, délavés. Les quatre hommes ont des têtes de croque-morts à qui ont viendrait de refuser une augmentation. Ça fait peur !
 Personne ne me regarde ; je dois être transparent. Une boueni est également dans le bureau. Pas un bruit. J'attends.
Et puis tout le monde se remet à parler en shibushi. Agréable pour moi qui n'y pige rien !
Un des employés réclame sèchement sa carte d'identité à la dame qui la sort en soufflant.
Puis, l'un des sbires me demande enfin ce que je veux. Il prend ma feuille avant de la balancer sur le bureau de son collègue. Il ne doit pas avoir le bon tampon !

L'autre (le même qu la veille) la lit et me dit que je n'ai pas rempli la ligne "enfants présents à Mayotte". Je lui signifie que je n'ai pas d'enfants sur l'île. "Il faut remplir toutes les cases" me répond-il ! Ailleurs, j'aurais cru qu'on me faisait marcher ; mais non ! J’insiste et il signe alors la feuille.

Se pose alors un grave problème : le tampon n'est pas sur son bureau, mais sur celui de son collègue.
 Du doigt, le fonctionnaire m'indique cet outil essentiel, et moi, comme un idiot, je lui donne. Je rassure tout le monde : notre employé communal n'avait aucun handicap moteur. .
Le papier en poche, je salue tout le monde bruyamment avec un grand sourire exagéré. Personne ne me répond. Fermez le ban !

2/ Les fournitures scolaires
Pour les non-enseignants, il faut savoir que c'est la mairie qui fournit tout le matériel d'une école.  Tous les ans, au printemps, les instits passent une commande et sont livrés pour la rentrée. Classique. Très simple. Trop simple. Dans ma commune, c'est différent, très différent !

Car quand la commande est passée, quand les enseignants se sont évertués à noter les nombres précis de gommes, cahiers, crayons de telles sortes et de telles qualités, les jeux, etc, en faisant bien attention à ne pas dépasser le budget, le service municipal mélange toutes les commandes de toutes les écoles de la commune et répartit ensuite au petit bonheur la chance !

Ainsi, cette année, nous n'avons aucun jeu, aucun puzzle, aucune feuille de couleur, pas de feutres fins, mais une véritable montagne de ramettes de feuilles blanches pour photocopieuses. De quoi construire un mur ou alimenter plusieurs écoles pendant des années ! Il y a aussi des dizaines de paires de ciseaux pour adultes ou enfants de 10 ans. J'oubliais tous ces cahiers de 100 pages. Des cartons et des cartons. Tout cela dans une école maternelle. Très utiles !!! Et tout cela semble naturel pour tout le monde.

J'imagine un court instant la Directrice d'une école d’application de Charleville qui se reconnaîtra recevoir cela. Ou mes collègues de Nouzonville. Ici, pas de réaction : on prend ce qu'on a récolté à la "loterie des fournitures" ; on stocke et on se tait ! J'hallucine ; je peste et réclame. On me dit que c'est toujours ça et que de toute façon, on n'aura rien d'autre.
Françoise est allée m'acheter du vrai matériel à Charleville. C'est de ma poche ; en plus, il faut qu'elle l'envoie par la poste. Pourquoi faire simple.....?

Toutes les communes ne possèdent pas des services aussi" performants". Je sais qu'il y a aussi des municipalités qui soignent leurs écoles. Mais elles ne sont pas légion.
Pour ma part,  je vais devoir faire avec. C'est ainsi.


4 commentaires:

  1. Coucou Didier! La fonction publique locale ne vaut pas la notre!!!
    Je note que tu es envahi par des rames de papier... il ne fait pas suffisamment froid pour allumer du feu. Par contre tu pourrais te spécialiser en origami et faire des animaux pour permettre aux enfants de jouer... et ainsi utiliser une partie du papier!
    Je suis venue goûter au soleil ardennais et profiter du festival des marionnettes avec Françoise... c'est la première fois que je le vois. C'est sympa.
    Gros bisous à bientôt et continue à nous faire partager ta vie locale beaucoup te lisent sans pour autant mettre des commentaires.
    Véro

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    1. Merci Véro. C'est une idée, l'origami ! On peut même faire des milliers d'essais. Le festival est un moment important dans la vie des ardennais. Il y a vraiment des belles choses. mais pas pour moi cette année. Je continuerai à publier, n'ai crainte. Mais peut-être à une fréquence plus grande. Que les lecteurs laissent des commentaires ! Ça fait plaisir et permet d'avoir un retour. Bon festival.

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  2. coucou didier le fffff était une démonstration pour Papi et Mamie pour qu'ils puissent t'envoyer des commentaires! c'est parti plus vite que prévu!
    bisous Véro

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