Nombre total de pages vues

mercredi 11 septembre 2013

n° 20 : Conduire à Mayotte

Par Françoise

Depuis quelques temps, nous avons l'occasion de sillonner les routes de Mayotte (démarches administratives obligent et visites de l'île).
Il y a :

- Les routes : bien abimées par les intempéries de la saison humide et par le laisser aller des autorités.
Les trous dans le tarmac sont si gros qu'ils sont appelés "nids d'autruches"...

Le goudron est parfois refait mais il est tellement épais qu'il y a un dénivelé sur les côtés très dangereux pour les conducteurs (surtout pour les scooters)

- Les animaux : parfois les zébus traversent la route au moment ou les voitures arrivent, rarement seuls souvent accompagnés par leur petit et trainant derrière eux la corde qui sert à les accrocher. De temps en temps, les zébus s'allongent au bord des routes pour entamer leur sieste postprandiale... Les véhicules doivent les contourner, rouler sur la corde, attendre que les zébus acceptent de se décaler pour laisser le passage.
D'autres animaux peuvent surprendre les conducteurs comme les chèvres ou les foungas (petits carnivores nocturnes)...!!!


- Les conducteurs de deux roues et de quatre roues :  les plus dangereux  ; car leurs réactions sont les plus inattendues. En effet, doubler en haut d'une côte, avant un virage, sur une ligne continue sont  des attitudes fréquentes. En ville, il est courant de voir un véhicule prendre la route à contre sens afin de gagner du temps pour éviter les bouchons (très importants à Mamoudzou).
Il faut s'adapter aux arrêts intempestifs au milieu d'un carrefour, sur la route et voir des mahorais monter ou descendre. Les portières s'ouvrent alors que vous doublez.
Tous les véhicules n'ont pas toutes les options et en particulier "l'option clignotant"...

- Les gens : En particulier la nuit, les mahorais marchent sur les bas côtés sans lumière dans les rues et sur les routes et sans lampe torche dans leur main... Un mahorais dans la nuit c'est difficile à repérer.
 La journée, le sport national de Mayotte est l'auto-stop. Les mahorais tendent la main pour arrêter les voitures...
- L'état des véhicules : souvent très vétustes, pots d’échappement laissant sortir une fumée noire, les pneus très usés, les plaquettes de freins ayant souffert de la saison des pluies... Les voitures tombent fréquemment en panne et font le bonheur des dépanneurs et des garagistes.

- Les conduites addictives : avec des taux d'alcoolémie que chasse la gendarmerie ; mais cela ressemble à la métropole...

Heureusement à Mayotte la limitation de vitesse est de 70 km / heure sur l'ensemble de l'île. Apparemment, cela est respecté et nous voyons rarement d’excès de vitesse. Mais, le relief accidenté de l'île n'autorise pas le vrombissement des voitures...
Inch Allah !!!







8 commentaires:

  1. bonjour francoise, c"est virginie
    quel plaisir de lire tous vos recits!!! cette vie francaise si differente de la notre....
    vous devez vivre une aventure extraordinaire meme si j'ai pu comprendre que vous avez eu une frayeure une certaine nuit...
    malgré tout nous avons hate de vos revoir....
    a bientôt dans nos ardennes

    RépondreSupprimer
  2. Coucou Virginie, et oui une vie d'aventurière... pleine d'émotions et de paradoxes. Je rentre en métropole le 22/09 et je retravaille le 26/09.
    Je pense bien à vous tous et toutes, j'ai peur que le choc thermique soit grand!!!
    A bientôt et donnez le bonjour à toute l'équipe.

    RépondreSupprimer
  3. Bonjour Françoise, c'est Christine...Apparemment tt se passe bien pour vous...!!! très belle expérience...!!! :) Vos recits nous font voyager et par la même occasion rêver...Profitez bien...!!! On vs embrasse...@ bientôt...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour Christine, l'expérience est très enrichissante et permet de se remettre en questions. La qualité de la vie des mahorais est loin d'être idyllique pour une majorité de la population.
      Je pense bien à vous et vous envoie un bol de soleil et de chaleur (je crois que le temps en métropole n'est pas formidable).
      A bientôt

      Supprimer
  4. Bonjour, mme CLouet que d'aventures. Je vois que la vie a mayotte n'est pas toujours facile mais cela permet de voir que nous ne sommes pas si mal en métropole . Je trouve votre journal tres intéressant et il nous permet de connaitre leur culture, de partager votre vie de tout les jours.En effet, le retour en métropole va être difficile car ici il fait 12 degrés ce matin et le soleil n'est plus au rdv.VOus aussi vous nous manquez.Profitez bien de ses derniers jours avec Didier.Amicalement Karine.
    Ps:attention a "super twingo".

    RépondreSupprimer
  5. Bonjour Karine, en effet la vie ici n'est pas simple surtout si l'on est mahorais ; nous les mzungus (blancs) sommes des nantis...
    Nous sommes privilégiés. Nous mangeons 3 repas par jour et des repas plutôt variés (pas autant qu'en métropole) et très équilibrés. Nous avons un toit solide au dessus de la tête et nous avons la chance d'avoir la clim dans l'appartement bien que nous vivions en "brousse". Donc pour nous c'est confortable. Malgré tout, il faut faire attention à l'insécurité même si nous ne la ressentons pas trop dans notre région.
    A bientôt et merci pour tous vos messages

    RépondreSupprimer
  6. COUCOU les Mahorais-Ardennais toujours l aventure!Je vais vous passer une commande Françoise avant votre retour chez nous,1 founga: tres mignon,1 maki pour ses yeux fascinants et si possible 1 zébre pour le mettre sur la route de FLIZE car les automobilistes roulent trop vite!Je sais que vous allez y arriver.Merci d avance.Amitiés.Laetitia Ortho

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Laetitia, pas de problème je vais vous apporter ce que vous me demandez, le seul petit problème ce sera l'excès de bagages. Mais, je vais essayer de m'arranger avec l'enregistrement...
      A bientôt et bon courage

      Supprimer