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vendredi 13 septembre 2013

n° 21 : Que mangeons-nous à Mayotte ?

Par Didier

Vous vous demandez peut-être si notre régime alimentaire a changé, si nous vivons d'eau fraiche et de bananes, et puis c'est tout !
Oui et non.
Car on trouve presque tout à Mayotte ; ça n'est pas le fin fond de la jungle. Mayotte s'occidentalise et la présence de nombreux métros (des profs essentiellement) change la composition des étals mahorais. Il y a donc des fromages comme du camembert, emmental, saint Félicien, Babybel. Mais les prix sont multipliés par trois, évidement ! Il y a aussi des quetsches et nectarines à 15 euros le kilo. Mais on a fait l'impasse dessus. On trouve également des lardons, du jambon, du saucisson sec. Là aussi, on en consomme très peu. On a envie de goûter autre chose. Et Françoise ne se lasse toujours pas de ses traditionnelles pâtes/ gruyère râpé ! Il y a aussi des mini baguettes de pain blanc.
"C'est comme à la maison, alors ?!"
Pas tout à fait, car on profite aussi des produits locaux, même si on n'aime pas tout.

Il y a d'abord les fruits
Personnellement, j'adore les petites bananes (10 cm) que l'on vend par" main" de quinze. Elles n'ont pas le temps de moisir dans le panier ! Six par jour, tel est mon régime (notez le jeu de mots !).

On mange très régulièrement des petits ananas locaux. Ces deux fruits sont de vrais délices ; pas grand chose à voir (ou à goûter ) avec ceux vendus à Charleville ou ailleurs.

On apprécie moins le fruit de la passion ; peu de goût et pas grand chose à se mettre sous la dent.

Françoise aime les papayes ; pour ma part, j'ai horreur de leur odeur.
Vertes et râpées, elles sont un peu insipides ; seul l’assaisonnement fait la différence.

On a découvert un petit fruit très acidulé qui ressemble à un cornichon et pousse sur l'écorce de l'arbre ; j'adore ça, même si il ne faut pas en abuser à cause de l'acidité. C'est le bilimbi.

Par encore de mangues ; la saison commence en octobre.
Il y a d'autres fruits, mais on ne les a pas encore goûtés. (fruit de l'arbre à pain)


Et puis des légumes.
Les bananes vertes sont frites ou bouillies ; franchement, ça n'a pas de saveur et ça reste sur l'estomac. Sans doute ce qu'on a le moins aimé.

Le manioc n'a pas non plus un goût génial.


 Par contre, je raffole des patates douces (Françoise un peu moins)  légèrement sucrées et parfumées.

Autre tubercules, les songes foisonnent chez les marchands de bords de route. Il faut aimer ! Pour nous, c'est moyen.

Tous ces légumes se vendent sur le bord des routes ou sur les nombreux marchés ouverts en permanence. Ce qu'on y trouve aussi  : des tomates, de la scarole, des oignons, des choux ; des pommes de terres moins fréquemment.


Avec les feuilles de songes ou avec celles d'autres légumes, on peut préparer des brèdes. Ce terme désigne un ensemble très divers de feuilles comestibles de nombreuses plantes. Cela s'apparente beaucoup à des épinards. Bien accommodé comme ils savent le faire ici, ça n'est pas mauvais du tout.
feuilles de songes
 Il y a aussi des ambrevades qui ressemblent à des petits pois côté vue, et à des haricots secs côté goût. Pas mauvais du tout pour celui qui aime les légumes secs (c'est mon cas)




 A Mayotte, la mer n'est jamais loin ; une seule commune n'a pas de façade sur l'océan. 
Donc, on mange du poisson.
Par ordre d'apparition dans l'assiette, nous avons donc eu :
du mérou



du marlin
de l'espadon











Le meilleur est le carpaccio de marlin cru et fumé ; un régal ! On en achète un bon kilo, et hop au congélo après l'avoir détaillé en tranchettes !

Pas de viandes au menu ?

Si, bien sûr ! Les mahorais aiment les brochettes de zébus que l'on trouve partout sur le bord des routes (les zébus, mais aussi les brochettes). Bien assaisonné, ça n'est pas mauvais, mais il faut faire  très attention au "fournisseur", pas toujours très regardant sur la fraicheur du produit ...

Et puis les samoussas. Pour les m'zungus, on peut en trouver non pimentés et parfumés à la citronnelle. Mais il faut avoir des (bonnes) adresses ; c'est notre cas. Et c'est vraiment bon.

Il y a une quantité incroyable de poules, coqs et poussins dans les villages mahorais. Mais ils sont vraiment très petits. En fait, on mange surtout les ailes de poulets, les célèbres mabawas.

Nous espèrons que cette énumération ne vous aura pas provoqué une indigestion ; à moins que cela ne vous ait mis l'eau à la bouche !
Bon appétit !

P.S. 1 : J'ai perdu  2,5 kg avec depuis mon arrivée.



P.S 2 : Évidemment, je suis allé recourir en forêt. J'ai refait le trajet sur lequel je m'étais" égaré" nuitamment. Cette fois je suis parti "à la fraiche" ( 25° à 7 H30  du mat) ; et je me suis facilement retrouvé. La forêt tropicale de jour ne ressemble pas à celle de nuit.

2 commentaires:

  1. Il n'y a pas de gendarmes la journée dans la forêt... ils ne viennent que la nuit pour retrouver les métros imprudents!!!
    Bisous à tous les 2
    Véro

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    1. Les coureurs imprudents se perdent moins facilement de jour...
      Bisous à vous

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