Officiellement en vacances du premier trimestre depuis ce vendredi 10 octobre, j'ai choisi un sujet qui ne fait pas polémique pour commencer ces deux semaines de pause. J'aurais pu aborder les rythmes scolaires, la politique locale, la surpopulation, les problèmes locaux liés aux ados et les phénomènes de bandes, l'urbanisme, la religion, l'avenir de Mayotte au sein de la République, les gaspillages en tout genre....
Mais non ! Un chouia de botanique. Et dix arbres que je sais identifier maintenant et que je rencontre au gré de mes balades dans la campagne avoisinante quand le soleil décline un peu. (Car ça commence à bien chauffer ces derniers jours; ça sent la fin de la saison sèche : 24° la nuit, 30° le jour et 27/28° dans l'appart, malgré la clim et le ventilo)
Je m’intéresse aux arbres depuis plusieurs dizaines d'années. Il était donc impossible pour moi de ne pas tenter de connaître et reconnaître ceux de Mayotte.
Rassurez-vous, je ne serai pas exhaustif et ne vous endormirai pas avec les deux cents variétés présentes sur l'île.
Je descends de mon cocotier et je vous les présente dans l'ordre dans lequel je les ai repérés.
1) D'abord celui qu'il est impossible de louper. Il est partout. Il y en aurait 350.000 ici. Le Cocotier. En ville, en campagne, entre deux maisons, il est présent partout. Attention en restant dessous ; cet arbre est responsable de tas d'accidents.
Les noix encore vertes. |
2) Puis on remarque rapidement un arbre original : l'Arbre du voyageur. Plus rare, et uniquement ornemental, il est surtout planté dans les quartier M'zungus car rien ne se mange ; pas d'utilité domestique.
3) Impossible de le louper, l'arbre du sud, le géant : le Baobab. Immense, majestueux,
4) Celui que l'on sent bien avant de le voir : l'Ylang-Ylang, l'arbre de l'île aux parfums. Quel pied que de humer sa délicieuse fragrance juste avant la tombée de la nuit, vers 18 H !
5) Le Bilimbi ou arbre à cornichons. Les fruits sont accrochés directement sur le tronc. Il sert surtout de condiment. Très acidulé. J'adore le croquer à cause de cela, mais pas les mahorais qui raffolent surtout de ce qui est très sucré.
6) L'Arbre à pain. Il y en a un devant l'école. Pour le moment, les fruits à pain ne sont pas mûrs. Ceux qui tombent traînent à terre. Les feuilles découpées sont très repérables. Les fruits ont la taille d'un ballon de hand. A Mayotte, ils se mangent frits, en purée ou grillées au feu de bois.
7) Un arbre vraiment très commun. Il est présent dans toutes les forêts et au bord des chemins.
A 50 m de la maison, les grands spécimens qui sont là font de l'ombre à tout le cimetière ; en ce moment les tombes sont jonchées de fruits verts.
Ce sont les énormes Manguiers. C'est vers Noël qu'ils vont donner à plein. Tous ne produisent pas de bons fruits. Certains restent petits et verts.
Un arbre bien chargée de belle mangues qui on déjà la taille d'une paume de main d'adulte |
8) Jacques a dit : mangez-moi ! Et j'ai dégusté le fruit du Jacquier cette semaine chez une voisine. Elle nous a invité a y goûter. Mon voisin du dessus connaissait déjà, mais pas moi. C'est donc sur la varangue, assis par terre sur une natte et les mains pleines d'huile qui j'ai goûté à ce fruit, fameux lui aussi. Pourquoi met-on de l'huile ? Parce qu'il y a une véritable colle à l'intérieur. Impossible de s'en défaire si on ne se verse pas une cuillerée d'huile au creux de la main avant. Et ensuite, on mange les gousses. C'est assez sucré et vraiment très bon.
9) Autre arbre planté juste au dessus de la maison : le Papayer.
On peut manger la papaye verte rappée avec une sauce, genre vinaigrette ou à la crème. Sinon, elle se consomme mûre en tant que fruit, mais accompagne aussi les viandes.
10) Et pour finir, le Calebassier. Cet arbre a l'air étrangement nu. Ses gros fruits sont visibles de très loin. Je ne crois pas qu'ils se mangent ; en fait, on en fait des récipients.
Aurais-je oublié le Bananier, dont il existe plus de soixante espèces, et qui est présent dans chaque champ ? Non en fait, car il s'agit d'une plante herbacée, d'une herbe gigantesque. Mais pas d'un arbre.
Un champ comme il y en a des milliers |
Un régime qui sera bientôt coupé au chombo et qui sera transporté sur l'épaule ou sur la tête |
Voilà un petit tour d'horizon de mes arbres mahorais. J'ai encore du boulot pour en identifier d'autres, moins courants ou que je n'ai pas encore remarqués. J'ai encore presque deux ans pour cela.
Prochains articles : vraisemblablement quelques compte-rendus du Grand Raid de la Réunion, une course à pied (trail) de 164 km et 9900 m de dénivelé. Le Gral du trailer. Mais je n'y serai pas en tant que participant. J'accompagnerai deux ardennais sur ce parcours très difficile. Reportages photos et commentaires bientôt. Départ de la course le jeudi 17 octobre, et arrivée, plusieurs dizaines d'heures plus tard.
Je m’envole donc pour l'île de la Réunion mardi. A bientôt. Pour de nouvelles aventures.
Bel article pédagogique... Tu aurais dû montrer le cocotier que tu as acheté et qui va devenir un arbre d'intérieur.
RépondreSupprimerBisous
je vais essayer de m'en souvenir ... au cas où il y aurait un prochain Quizz!!!
RépondreSupprimerBonnes vacances à la Réunion.
Bisous
Véro
Pour le cocotier, il est un peu petit pour donner des noix. Mise en pot cet AM.
RépondreSupprimerMerci Véro. Je pense que la Réunion va être très différente de Mayotte.
On attend le reportage!
RépondreSupprimerVéro