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vendredi 22 août 2014

n° 81 : En préparant le Grand Raid de La Réunion dans les vallées de Meuse et semoy

Trois semaines en Ardennes, c'est un peu court. Mais, bon !
J'en ai profité, malgré tout, pour commencer sérieusement la préparation du Grand Raid qui aura lieu à partir du 23 octobre sur l'île Bourbon.
Pour mémoire, il y aura 165 bornes à parcourir et presque 10000 mètres de dénivelé à franchir. Ce qui fera pour moi pas moins de 48 heures de course. Autour de 55 heures serait déjà une belle réussite. Et finir et "survivre" avant les 65 heures limites une satisfaction certaine.

Il me fallait donc tester le bonhomme et le matériel sur un temps de course relativement long.
Et c'est avec cinq camarades arpenteurs de chemins et sentiers que je suis parti ce mercredi 13 août dès 7 heures du matin.
Base de départ : Neufmanil. Tout le matos pour une sortie de 24 heures y est rassemblé.

Oui, il s'agit bien de progresser sur terrain instable pendant 24 h (en ménageant quelques haltes cependant).

Gilbert, Patrick et Élie sont mes acolytes. Ils ne préparent pas d'Ultra-trail dans l'immédiat, mais veulent juste me donner un bon coup de main pour affronter cette épreuve ; grand merci à eux.
C'est parti vers Gespunsart, Sorendal, Hautes-Rivières, pour ce début de matinée. Le rythme est un peu rapide, car mené tambour-battant par Gilbert, le doyen impatient. On le freine ; enfin, on essaie...
Et puisqu'il faut se manger du dénivelé, on fait quelques tours et détours par Nohan, Tournavaux, Champ Bernard, Roc la tour, Roche au corpias. La cadence est soutenue. On sort le casse-croûte à midi ; un vent frais nous glace un peu les os.
On repart vers les quatre fils Aymon. Il parait qu'un certain chevalier-conteur nous y attend avec la galette au sucre. Cela fait accélérer Patrick, toujours prêt à goûter aux bonnes choses. On se perd ; et ce n'est pas moi qui vais critiquer celui qui ouvre le chemin. Il parait que j'ai de très gros problèmes d'orientation....
Nous arrivons finalement à Bogny par la route. On nous hèle depuis la plateforme des quatre fils Aymon.
C'est l'ami Bruno qui nous accueille en son domaine avec moult victuailles régénératrices.


On atteint les 10 heures de course et ça fait du bien de se poser et de casser une graine. On discute... de trails, évidement ! Bruno part le lendemain dans les Alpes pour la TDS , avec 120 KM de course et 7500 mètres de dénivelé à partir de Chamonix. Un bien beau défi qui le fait saliver ; et nous aussi.

























Après une longue pause de 45', il faut se résoudre à repartir ; on n'est pas en mode "pique-nique" ; il reste 12 heures de course. Go, les gars, Go !




Retour sur Neuneu par les bois et les chemins. Les jambes ont du mal à repartir ; les têtes les y obligent.
Arrivée au bercail vers 19h et nouvelle pause. Il faut se recharger pour affronter la nuit.
Françoise revient alors de Charleville pour m'aider à régler un problème de caleçon.... Si, si !
En fait, elle m' apporte un boxer plus long, car un certain frottement commence à m'irriter à un endroit stratégique. Quand je dis qu'il fallait tester le matos...

Notre camarade Élie nous quitte à 22H, car il travaille le lendemain. Merci, mon ami, pour cette aide précieuse. Et bonne nuit.
Arrivent alors Dominique, qui lui aussi a déjà réussi le Grand raid (comme Gilbert et Patrick), et Michel qui s'est farci 45km de voiture depuis son village de Givry. Il prennent le relai pour venir m'assister. Chapeau les gars !

Direction la Belgique et Bagimont, plus précisément.
Je ne suis plus très frais, contrairement aux deux amis qui viennent de nous rejoindre. L'aller est fastidieux, le retour devient pénible. Il est presque devenu impossible de courir. Ça glisse et les lampes frontales ne sont pas suffisantes pour affronter les pièges. La marche rapide est de rigueur.
Patrick et Gilbert décident de ne pas repartir pour la deuxième partie de nuit. Problèmes techniques, et un peu de fatigue aussi.
Une demie heure de repos ; et redémarrage à 2h du mat par un froid glacial. Nos "bouches font de la fumée" comme diraient les enfants. Je cours un peu sur le chemin du Blanc-caillou. Mais les ornières engorgées et la fatigue m'obligent à progresser très doucement. Michel et Dominique m'attendent souvent. Je commence à sérieusement peiner. Mais je suis les copains. Les heures passent.
Le jour commence à pointer son nez. On coupe finalement au plus court. 23h, cela ne sera déjà pas si mal !
Reste à rassembler ses affaires, rentrer en voiture, se laver et se coucher un peu après 7H du matin ; et 8H pour Michel qui a encore de la route.
Le bonheur que de se retrouver dans son lit !!! Je m'écroule pour cinq heures de sommeil.

Un entraînement qui fut bénéfique et riche de leçons sur la gestion de la nuit, de l'alimentation et du mental ; les spécialistes disent que 70% de la course se gagne ou se perd avec la tête.
Merci les copains pour cette aide précieuse !
L'entraînement va continuer et s'intensifier en terre mahoraise sous d'autres températures.
60 jours avant le Grand raid

3 commentaires:

  1. Il était chouette aussi le nouveau caleçon !!! Tu as oublié la crème antifrottement !

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  2. Les paysages sont moins typiques mais ça fait plaisir de visualiser cette partie des Ardennes que je n'ai pas vu depuis bien longtemps...
    Ton retour dans la chaleur de Mayotte a du te faire du bien. Envoie nous du soleil et de la chaleur!!!
    Gros bisous
    Véro

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    1. Effectivement, la chaleur est de nouveau au programme. On ne passe plus en dessous de 26°. Mais,j’avoue que j'aurais bien aimé rester un peu plus dans les Ardennes, pour plusieurs bonnes raisons...
      Bises à toute la famille

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