Les barrages "refleurissent" un peu partout à Mayotte depuis quelques temps.
Comme il y a peu de routes sur l'île, couper l'une d'elle suffit à bloquer toute communication dans tout ou partie du département. Quelques palettes, deux poubelles, et voilà des centaines de voitures coincées, des lycées sans élèves, des entreprises sans employés, des hôpitaux ou écoles sans personnels.
Les motifs de blocage sont variés ; parfois justifiés, d'autres fois moins. Ces dernières semaines, il y a eu
- les chauffeurs de bus pendant plusieurs jours ; donc quasiment personne dans les lycées
- des barrages mis en place par les élèves qui manifestaient contre cette grève des bus
- des batailles rangées avec barricades entre des dizaines de jeunes de deux villages ; elles ont duré plus d'une semaine
- le blocage de la nationale au niveau d'un village dans lequel les voitures vont trop vite et occasionnent accident sur accident ; route du sud coupée de 7H15 à 13H
- dans le même village, une autre route fermée pour protester contre .....les coupures d'électricité.
- le blocage par des parents d'élèves du collège du village dans lequel nous habitons.
Voici la page d'un journal local :
" Chiconi : les parents d’élèves en colère bloquent la route
11h50 : barrage Chiconi
Des parents d’élèves, excédés par la violence ambiante, bloquent l’entrée du collège depuis ce matin, suite à une bagarre qui s’est déroulée vendredi dernier. Cette manifestation a entraîné la fermeture temporaire de l’établissement. Partant du principe que « pour se faire entendre à Mayotte, il faut bloquer les routes », ils ont également condamné la route nationale au niveau du pont ainsi qu’à la sortie du village en direction de Kahani, empêchant tous véhicules d’entrer ou sortir de l’agglomération."
A chaque fois la police ou la gendarmerie doivent lever ces barrages en discutant avec la foule toujours très remontée. Les forces de l'ordre savent que les esprits s'échauffent très vite.
>Photos du site " l'Info Kwezi"
ça doit être pratique pour aller bosser à Mamoudzou !!! Et le ravitaillement... Le ramadan va commencer et calmera, on espère, les échauffements.
RépondreSupprimerBon courage dans les embouteillages
Gros bisous
Véro et Dom
A l'heure à laquelle je pars, les "barragistes" ne sont pas encore levés... Aucun problème pour moi pour partir de Chiconi...
RépondreSupprimerEt à l'heure à laquelle je rentre les" barragistes" sont déjà rentrés... Donc, aucun problème pour moi...