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lundi 9 décembre 2013

n° 47 : Crise de Djinns au collège

Mayotte Hebdo 5 décembre [FAITS DIVERS] Quand les Djinns s'invitent à l’école... Le collège de Tsimkoura est actuellement vidé de ses élèves après une crise de Djinns ! L'affaire aurait débuté mardi et se serait aggravé ce matin avec une trentaine de collégiennes en transe, atteinte par "les esprits", la plupart en plein cours… Responsables de l’établissement scolaire et parents d’élèves sont en ce moment en pleine discussion pour savoir quelle suite donner à cet événement peu commun.


Des djinns sévissent au collège
|5 décembre 2013 
Le collège de Tsimkoura a été la scène d’une crise de djinns ce matin. L’épidémie s’est rapidement propagée et la situation est vite devenue problématique.

Une maman d’élèves du collège de Tsimkoura (commune de Chirongui) nous a alertés: on lui conseillait de venir chercher son enfant victime de crise de djinns. « L’établissement ne l’a jamais demandé, il s’agit de crises de panique venant d’autres parents », indique le vice-rectorat, plus habitué aux jeans des enseignants qu’à ce genre de phénomène.
En tout cas, la situation est vite devenue « ingérable » selon les mots du vice-rectorat, certains élèves ayant eu des crises prononcées, avec des convulsions. « On voit le sol se rapprocher », indiquait un parent. Plusieurs personnes ont demandé l’évacuation de l’établissement et une quarantaine d’élèves – sur plus du millier que compte le collège – repartaient avec leurs parents.
Cet après-midi, le principal a prévu un travail avec professeurs et élèves autour d’un discours plus rationnel.
Les djinns sont une croyance d’origine arabe. Ils représentent une autre race habitant la terre et prennent plusieurs formes pour se manifester. A Mayotte, ils ont été mêlés aux anciennes croyances locales issues des cultures malgaches ou bantoues. Il y a les bons et les mauvais djinns et, pour les éloigner, beaucoup ont encore recours à des pratiques de désenvoûtement. On peut rapprocher ces croyances de la possession par le démon en Occident.
Anne Perzo-Lafond

Voici ce qu'on pouvait lire dans les journaux en fin de semaine dernière. Et la télé régionale était aussi sur les lieux.
Cela peut paraître complétement anachronique vue de métropole en 2013. Mais à Mayotte, la plupart des gens croient au surnaturel.
Pour les cartésiens dont je fais partie (pour le moment !!!), on peut expliquer ce phénomène. Car je me suis renseigné auprès de personnes habitant l'île depuis de nombreuses années.
Dans la culture mahoraise, les femmes et a fortiori les jeunes filles n'ont que peu le droit à la parole.
L'homme peut boire, tromper son épouse, avoir plusieurs maîtresses déclarées ou non ; tout ça est dans les mœurs. Les jeunes garçons sortent, font la fête ; ça ne dérange pas les gens.
Il en est tout autrement des jeunes filles : à la maison, elles suppléent très souvent la maman ; et surtout, on ne leur demande pas de s'exprimer. Certaines étouffent de ne pouvoir rien dire ; et de temps à autre, ça explose. Les nerfs lâchent. Et tout ce qui était resté bien au fonds des esprits de chacune s'exprime ainsi.
Les très fortes chaleurs couplées à l'humidité ambiante ont peut-être été aussi la goutte d'eau.

A moins que..... A chacun d'avoir son avis sur le sujet.

1 commentaire:

  1. Dans le temps, en métropole, ces "crises de Djinns" étaient appelés "crises d'hystérie". Elles pouvaient également être collectives.
    Je ne te ferais pas l'injure de te donner l'étymologie de "hystérie"; étaient concernées, uniquement, les jeunes femmes.
    Nous avons eu des exemples d'hystérie collective : cf les concerts des Beatles dans lesquels un nombre impressionnant de jeunes femmes se pâmaient lors de l'arrivée de leurs idoles...

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